ans

50 ans qu’on sème

À l’initiative d’un groupe d’investisseurs proche des milieux aquacoles souhaitant s’appuyer sur un procédé mis en place aux USA, l’écloserie de Gatteville est inaugurée pour pallier la pénurie de naissains d’huîtres plates.

les années 1970

La presse locale se fait déjà l’écho, en 1973, d’un « tournant historique » dans le domaine de l’ostréiculture.

Premières installations à Gatteville

La Société Atlantique de Mariculture inaugure son premier site dans une ancienne saline de 5 hectares, à Gatteville-Phare (50). Le lieu a été choisi notamment en raison de sa proximité avec le Raz, qui permet le pompage d’une eau de grande qualité pour alimenter les bassins couverts. L’équipe de départ est constituée de 5 personnes seulement, devant travailler sans eau, sans électricité et sans téléphone.

Débuts timides

Entre des premiers essais de production peu convaincants, certains défauts de jeunesse des installations et le regard sceptique d’une partie des ostréiculteurs qui redoutent la fragilité des naissains d’écloserie, le démarrage de l’activité n’est pas simple. Heureusement, d’autres professionnels y voient un intérêt certain pour l’avenir de la filière.

Palourde japonaise

L’ingénieur-agronome Yves Le Borgne, 25 ans, est choisi par le premier cercle d’actionnaires comme responsable de la SATMAR, tant pour sa vocation dans le domaine de la recherche scientifique sur les mollusques que pour ses compétences à résoudre les problèmes techniques de tous ordres. La même année, il découvre l’existence de la palourde japonaise.

Implantation à l’ile-Tudy

SATMAR introduit les premières palourdes japonaises sur l’île Tudy (29), en association avec le Centre National pour l’Exploitation des Océans (CNEXO). Cette espèce, dont la reproduction s’étale de mai à octobre (contre juillet-août pour la Française) présente également l’avantage de grandir plus vite. L’ITSM, précurseur de l’Ifremer autorise l’importation et l’exploitation de géniteurs. Les premiers essais sont tout de suite concluants.

Avis de tempête

Le site de Gatteville essuie la plus grosse tempête de son histoire. La moitié de la dune est emportée. Les installations électriques et de pompage sont sous l’eau. Les dommages financiers sont importants.

Nouvelles productions, nouvelles implantations, SATMAR s’engage sur la voie de la diversification au cours de la décennie.

les années 1980

Pionnière encore…

La Société Atlantique de Mariculture invente la vénériculture, branche de la conchylicilture dédiée à l’élevage de palourdes. Le succès de cette activité est immédiat, grâce notamment à la découverte par Jean-François Toulorge de l’efficacité des filets d’oliviers pour protéger les palourdes des prédateurs. Ils tiennent les crabes à distance tout en permettant aux palourdes de respirer grâce à leurs mailles larges. Cette technique est toujours en usage aujourd’hui.

Création du site de Marennes

Site de production dédié au naissain de palourdes et d’huîtres.

Des champs de palourdes à Chausey !

À la suite de l’apparition de la maladie des anneaux bruns sur les sites de l’île Tudy et de Landéda, la décision est prise d’éloigner les élevages de palourde des estuaires. SATMAR obtient plusieurs concessions sur les îles Chausey, à 1h de navigation de Granville, et met au point une technique unique d’élevage : le naissain est ensemencé en plein sable à l’aide de tracteurs pour être « récolté » deux ans plus tard. Parallèlement, des études scientifiques sont entreprises pour comprendre et éviter les maladies.

Création du site de Saint Philibert

Site dédié à la purification et au conditionnement des palourdes avant expédition.

Après la Manche et l’Atlantique, SATMAR s’implante en Méditerranée, sur le site de Leucate (11). Un choix stratégique pour sécuriser davantage la production et se prémunir des aléas climatiques et des épizooties.

les années 1990

Non laiteuses

SATMAR met au point les premières huîtres triploïdes européennes. Rendues stériles par l’adjonction d’un chromosome naturel (sans manipulation génétique) et, par conséquent, sans laitance, elles exaucent le rêve des plus grands amateurs : être consommables en toute saison. Un brevet est déposé à l’Institut national de la protection industrielle (INPI) pour des « huîtres 4 saisons ». Le scepticisme du début laisse place à l’engouement des ostréiculteurs puisque grâce aux triploïdes, l’été n’est plus désormais une morte saison.

Création du site de Bouin

Nurserie bénéficiant d’eaux souterraines riches en sels minéraux favorisant le développement du naissain.

Demi-élevage

SATMAR lance la production d’huîtres de 18 mois sur son site de Landeda (29), qui bénéficie d’eaux froides et riches en nutriments, favorables à la croissance des huîtres. Ce produit est apprécié des ostréiculteurs. Commercialisable après une année seulement, il constitue un complément appréciable de leur activité. C’est aussi grâce aux 18 mois que certains ostréiculteurs ont fait le chemin inverse et se sont convertis à l’achat de naissains d’écloserie.

La petite écloserie qui monte…

Cette année-là, SATMAR compte 32 employés.

Création du site de Leucate

Création d’une deuxième écloserie en complément de celle de Gatteville. L’objectif était de sécuriser la production (distance de 1 000 km).

Soucieuse d’accompagner ses clients ostréiculteurs et de répondre à tous leurs besoins, SATMAR propose un catalogue complet de naissains, prégrossi et demi-élevage.

les années 2000

Jardiniers de la mer

SATMAR se lance dans l’ostréiculture à part entière en rachetant la société JANSENS basée à Saint-Vaast-la-Hougue et en commercialisant sa gamme complète d’huîtres, fines et spéciales, sous la marque Les jardins ostréicoles de Tatihou. L’objectif de ce rachat est de suivre la production de A à Z.

Création du site de LESTRE

Site dédié à l’expédition et au prégrossissement des huîtres.

Création du site de l’île Tudy

Retour à l’île Tudy où les premières palourdes japonaises y ont été semées dans l’étang de Kermor au début des années 70.

SATMAR poursuit sa croissance en privilégiant des sites aux qualités écologiques exceptionnelles, favorisant les conditions naturelles d’élevage des huîtres. Ses établissements de Gatteville, de Lestre, de Leucate et de Marennes sont certifiés AB, Agriculture Biologique.

les années 2010

Trois sites certifiés "Agriculture biologique".

Transmission

Monsieur et madame Goelet, derniers représentants des fondateurs de la première heure, transmettent leur entreprise à leurs petits-enfants. Olav Goelet, succédant à son grand-père, prend avec passion la présidence de l’entreprise en 2018.

Les jardiniers de la mer s’agrandissent

Les jardins ostreicoles de Tatihou doublent de superficie en rachetant la SCEA Lepoitevin.

Demi-élevage x 2

À Plougrescant (22), autour des parcs de l’Île d’Er, sur la Côte de granit rose, SATMAR se dote d’un nouveau site de demi-élevage, lui permettant de doubler sa production.

Tout en poursuivant son développement et en consolidant ses structures d’élevage, SATMAR a engagé une réflexion pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique : émergence de nouveaux pathogènes, de prédateurs, élévation du niveau de la mer, altération du cycle du phytoplancton ; tout cela dans un monde où l’énergie bon marché va devenir rare. À suivre…

les années 2020

Du nouveau à Bouin (85)

Mise en service de deux nouvelles nurseries.

R&D

Augmentation significative du service recherche et développement.